Mais c’est quoi, au juste, le problème avec les femmes ?

J’aimerais vraiment comprendre d’où vient ce truc avec les femmes ? Alors, un peu comme il y a des conversations à bâtons rompus, je voudrais que cet article soit une sorte de réflexion débarrassée des chaussures à talons ou, pour vous messieurs, avec la cravate desserrée. Mettez-vous à l’aise, prenez un pouf ou un coussin et on s’assoit par terre, en cercle.

 

Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi il y a la journée de la femme mais pas la semaine du sucre ! Qui décide de la hiérarchie des sujets et du temps imparti ?

 

Sans être une pro du calcul mental, si on met en conformité les paroles et les actes et qu’on parle d’égalité, la journée de la femme devrait être…laissez-moi réfléchir…un jour sur deux. Bref, la journée de la femme, c’est encore un truc d’homme !

 


C’est un peu comme la condamnation de Heetch…


 

L’égalité des sexes commence à plus ou moins faire son chemin dans les mentalités et les usages. Beaucoup constatent que c’est quand même plus simple comme ça et que les choses se passent plutôt bien. Sauf que les cadres de la société n’ont, eux, pas vraiment évolués et qu’une vieille caste qui ne représente pas grand monde semble s’acharner à vouloir maintenir des privilèges d’un autre temps. Tout comme Heetch avec les taxis. Pour rappel, les taxis ont attaqué la start up de co-voiturage pour « transport illégal de passagers », en considérant qu’il s’agissait d’une concurrence déloyale, alors que les personnes qui utilisent ce service n’ont justement pas les moyens de prendre un taxi. Une vaste blague à laquelle on rit jaune. Car Heetch a été condamné !

 
Il y a toujours 10% d’écart de rémunération entre les femmes et les hommes. C’est comme si on vous décidiez de payer moins un homme parce qu’il est noir, ou encore parce qu’il est sikh. La diminution de salaire n’est pas appliquée à partir d’un examen des résultats obtenus ou de la qualification. C’est un préjugé. Ou bien une aberration. Il existe malheureusement d’autres zones grises dans notre société où toute logique est abandonnée. Je suis tout à fait consciente que la discrimination ne porte pas seulement sur les femmes.

 

Non, le sexisme n’a pas le monopole de la connerie humaine.

Petite parenthèse pour montrer à quelle point l’irrationalité a envahi le domaine, la dernière campagne d’Yves Saint Laurent fait scandale à cause de deux affiches de très mauvais goût, dégradant l’image de la femme. Mais, attendez, les femmes sont au minimum 50% des clients de la marque !? Imaginez que Microsoft lance une campagne dégradante à destination des informaticiens ! Impensable. Le sexisme est à ce point ancré dans la mentalité des marketeurs de l’entreprise française de luxe qu’ils vont jusqu’à se tirer une balle dans le pied. Passe encore que le photographe ou le directeur artistique soient totalement à côté de la plaque ; mais la campagne a dû être validée par un paquet de monde avant d’être placardée partout dans Paris. Mad world !

 

Et qu’est-ce que l’avenir nous réserve ? Sandrine Delage, bloggeuse et ambassadrice de la journée de la femme digitale pour son édition 2017, faisait remarquer qu’en 2016, seule 20% des ingénieurs sont des femmes. « Cela veut dire concrètement que 80% des personnes qui travaillent par exemple sur les objets connectés, sources d’amélioration de notre quotidien, sont des hommes. Avec une si faible représentation de femmes, le monde qui émerge aujourd’hui est construit selon un prisme masculin. Et c’est donc forcément réducteur de valeur pour la société toute entière. »

 


« L’avenir appartient à ceux qui ont le véto… »


 

…comme disait Coluche. Les femmes ont une faible représentation au sein du management des grandes sociétés. Il y a quelques exceptions notables comme Virginia Rometty (IBM), Meg Whitman (HP), Sheryl Sandberg (Facebook), Marysa Mayer (Yahoo), Indra Nooyi (PespiCo), Mary Barra (General Motors) ou encore Isabelle Kocher (Engie).

 

Sans vouloir aligner les chiffres, parmi les 100 plus grandes entreprises américaines, 3 seulement sont dirigées par des femmes.

 

Alors pourquoi ? Selon Januzs Korwin-Mikke, député européen, « il est certain que les femmes doivent être moins payées que les hommes car elles sont plus faibles, plus petites et moins intelligentes. » Lol ! Est-ce que quelqu’un d’autre a un vrai argument à donner ? Si on consulte l’article sur le patriarcat de Wikipédia, plusieurs théories président à son émergence. Et on ne sait pas vraiment si une société matriarcale a existé auparavant. Pour ce qui est des Amazones, société exclusivement féminines, les anthropologues ne savent pas si le mythe recouvre une quelconque réalité historique.

Donc au fond, personne (à l’exception de ce bon vieux Januzs) ne sait pourquoi c’est comme ça. Et quand bien même ? Les historiens savent très bien comment l’esclavage a commencé. Pour autant, il n’a pas de fondement rationnel autre que la bêtise, qui est à l’origine de plus d’usages qu’on ne le croit. Tout est une question d’éducation ; ou de propagande, à vous de voir. Si nous pouvions adopter la perspective des dieux, et regarder quelques-uns des problèmes humains, peut-être que plus de solutions en sortiraient. Les vikings pensaient que les étoiles étaient précisément les yeux d’êtres supérieurs qui nous observaient. Donc je vote pour le point de vue des étoiles.

 


Petit rappel sur la déclaration les droits de l’Homme


 

Première remarque : « Homme » avec un « h » majuscule signifie « de l’homme et de la femme. » Il équivaut à « humain. »

 

Article 1 : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

 

Article 2 : Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

 

Bon, il y en a 30 en tout mais les deux premiers, juste ces 2-là, s’ils devenaient une réalité, partout, nous donnerait une civilisation toute nouvelle. Comme l’a dit Eléonore Roosevelt, après tout où est-ce que les droits universels de l’Homme commencent ? Dans des endroits minuscules, près de chez soi, si près et si petit qu’ils ne peuvent être vus sur aucune carte au monde. Et cependant, il s’agit du monde dans lequel évolue l’individu : le voisinage de sa maison, l’école qu’il fréquente, la ferme, l’usine ou le bureau où il travaille. Ce sont ces endroits où les hommes, les femmes et les enfants recherchent une justice équitable, des chances équitables, une dignité équitable sans aucune discrimination. A moins que les droits humains soient présents dans ces endroits, ils n’ont pas grands sens ailleurs.

 

La transformation digitale de l’économie – même si elle n’est pas vraiment finie – s’est faite en une dizaine d’années, grosso modo. C’est bien la preuve qu’on peut changer rapidement. Et si on décidait une transformation digitale des droits de l’Homme ?

 

P.S. Si quelqu’un a la réponse à la question posée dans le titre, be my guest, qu’il laisse un commentaire.  Love you guys !

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