Start-ups et grands groupes ou la fable du lion et du rat réinventée

« On a toujours besoin d’un plus petit que soi. » C’est ainsi que commence la fable du Lion et du Rat de Jean de La Fontaine. Cette maxime est remise au goût du jour par l’alliance de plus en plus fréquente entre des start-ups et des grands groupes. Pourquoi de tels liens se tissent ?

 

Rappelons d’abord ce que dit la fable. Par une faute d’inattention, un rat se retrouve entre les pattes d’un lion. Celui-ci, grand seigneur, lui laisse la vie sauve. Un peu plus tard, le lion se trouve pris dans des filets et tente de s’en défaire avec force rugissements. Le rat accoure et, grignotant les mailles du piège, libère le grand félin.

 

La morale, c’est qu’il n’y a pas que des désavantages à être petit. Cela permet de faire certaines choses qu’un grand ne peut pas faire. Mais dans quels filets se trouvent pris les grandes entreprises ?l'entraide des starts-up et des grands groupes


L’âge où le CAC 40 courtise la start-up


On comprend aisément pourquoi une start-up s’intéresse aux grandes entreprises. Avoir accès aux grands comptes permet à une jeune pousse de ne plus vivre au jour le jour, d’avoir des commandes plus régulières, de pouvoir grandir en France et à l’international. De plus, le fait d’entrer dans ses références clients, un lion ouvre la voix a beaucoup d’autres lions…

Une marque réputée parmi ses utilisateurs équivaut à une reconnaissance de son produit, à la garantie d’un produit ou d’un service professionnel. C’est d’ailleurs ce qu’une start-up mettra en avant sur son site web, dans ses emailings, etc.

 

Une start-up sollicite aussi les grandes entreprises pour obtenir des fonds. En plein développement, elle a besoin de fonds propres et de trésorerie, pour développer son prototype, re-penser son business modèle… On comprend donc aisément que le rat veuille entrer dans les bonnes grâces du lion. Mais ce qui est nouveau, c’est pourquoi le lion ferait la cour au rat.

 

Car c’est bien ce que l’on observe. Les pépinières fleurissent, accueillant les start-ups à bras ouverts en leur offrant des locaux à un loyer modéré, des espaces de co-workings, une expertise, des sessions de formations, etc. Nous avons l’exemple des VillagebyCA du Crédit Agricole qui s’ouvrent partout en France et dans les grandes capitales du monde. Il y a le programme d’accélérateur de start-up lancé par Oracle. Nous avons encore l’exemple de BNP Paribas et sa déclaration d’amour « We love entrepreneurs ».

 

Ainsi les très grandes entreprises encouragent les jeunes pousses et facilitent les rencontres avec d’autres grands groupes. Les premières sont – choses surprenantes – désireuses d’apporter leur puissance, leur énergie et leur savoir-faire aux secondes. Depuis quand les monarques décident-ils d’aider des membres du tiers-état ?


La révolution digitale a changé la donne


C’est que le vent de la révolution souffle fort déjà et que lorsque révolution il y a, parfois, la caste dirigeante perd la tête ! La transformation digitale est en route. Des nouveaux acteurs, ceux qu’on appelle les pure players (de pur play, terme anglais pour désigner le « tout en ligne »), viennent bouleverser l’économie. Désormais, il faut faire sa place dans l’e-économie si l’on veut survivre dans le siècle qui arrive. 64% des français achètent désormais régulièrement sur internet.

 

Comment faire pour ne pas se faire « ubériser » ? Il faut innover, se réinventer, intérioriser cette révolution numérique. Sauf que se réinventer quand on est un mastodonte qui pèse 50 000, 100 000 ou 150 000 employés, ce n’est pas si simple. Voilà le piège. Et voilà pourquoi les grands groupes, le CAC 40, ont besoin des start-ups.

 

Ce qu’une jeune pousse née dans le digital a qu’une grande entreprise n’a pas toujours, c’est une vision nouvelle, une organisation différente, d’autres usages. On appelle cela « être agile ». Une façon de travailler plus souple : télétravail, management de proximité ou travail collaboratif, les start-ups offrent souvent une expérience employée meilleure qu’un grand groupe rigide avec une bureaucratie pesante. Valoriser les talents et les individus, penser digital, capacité à changer…en fait, il existe une formidable complémentarité entre la start-up et le grand groupe.

 

Mais avant toute chose, ce que recherche un grand groupe, ce sont des pépites, ces start-ups qui inventent les produits et les services du futur. L’intérêt de développer des pépinières comme les Villages by CA, c’est de pouvoir faire bénéficier à son organisation et à ses clients des innovations qui vont en émerger comme les objets connectés, l’intelligence artificielle et la réalité virtuelle.


La French Tech, un espoir pour l’économie française


Soyons honnête : la France n’est pas vraiment le modèle du pays développé à l’économie florissante. Si l’on regarde la courbe du taux de croissance de son PIB, il chute depuis les années 70 et s’élevait à 0.3% en 2013. Son économie n’est pas vraiment à la hauteur de sa position géopolitique (on est quand même membre du Conseil de sécurité de l’ONU !). On peut même avoir le sentiment qu’en France, il vaut mieux être chômeur qu’entrepreneur. Parfois, il flotte comme un relent de « tous les patrons sont pourris » et de la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie.

 

logo french techHeureusement, il y a la French Tech ! Ce que la politique n’a jamais réussi à faire, semble, par la force de la nécessité, s’être réalisée. Nous avons à la fois les pépinières, des espaces d’innovations et de créations, qui bénéficient de l’appui des grands chênes : capitaux, accompagnements, conseils. Et par une étrange osmose, les mastodontes de l’économie veulent aussi s’inspirer des méthodes de travail des start-ups. Les relations sont plus complexes qu’elles en ont l’air et chacun apprend de l’autre.

 

Alors bien sûr, avant de parler d’utopie, il y a des entrepreneurs qui galèrent, il y a des jeunes pousses qui sont mises en liquidation judiciaire. Il y a de la sueur, du sang et des larmes. Mais quand même, il y a dans ce secteur de l’économie (qui finalement est en train d’envahir toute l’économie) une vigueur, des échanges et des mutations préparant le monde de demain. Or en matière d’innovation, la France est bien placée. Elle est 11ème dans le classement des économies les plus innovantes selon la société Bloomberg en 2017. En 2015, elle se classait aussi au 3ème rang mondial en termes de brevets déposées.

 

« Notre management a compris qu’il est nécessaire de s’associer à un écosystème qui vient en rupture », déclare Harry Zarrouk, Country Leader Oracle France. Il résume dans cette seule phrase le cœur de cette nouvelle relation entre start-ups et grands groupes. C’est comme si la révolution numérique transplantait le darwinisme dans le domaine de l’économie et forçait les entreprises à se transformer. Nous vivons une époque charnière, nous sommes en plein dans cette mutation.

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